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Pommes de terre farcies à l’autocuiseur

vendredi 31 mars 2017, par Robert Vigneau

FARCIS DE POMMES DE TERRE à l’autocuiseur

La cuisine n’intéresse guère l’amie Sanaé-san. Sa cousine Wakana-san, encore étudiante à Tokyo, vient la voir à Paris et désire s’initier à notre table. Que lui proposer ou plutôt que lui apprendre afin que, revenue au pays, elle offre à ses convives le menu français qu’ils ne manqueront pas de lui réclamer ?

Ma foi, les primeurs de printemps ne sont pas encore sur les étals ; je décide d’organiser le repas autour de pommes de terre farcies cuites non pas au four mais en cocotte. Pourquoi ?

Le Japon traditionnel n’utilise pas le four. On bout, on grille, on frit, on étuve, on cuit au sel, au sucre, au vinaigre, même au solfatare, mais le four, non, ce n’est pas un meuble ménager habituel. Par contre, toutes les femmes disposent aujourd’hui d’une cocotte, voire d’un cocotte-minute©, pardon d’un autocuiseur – comme les mamans de ces demoiselles.

De plus, la farce se trouvera facilement là-bas : il suffira de dépiauter quelques banales saucisses.

Enfin, ce plat reste abordable pour un budget étudiant, assez facile à confectionner et d’autant plus savoureux que les Japonais adorent les pommes de terre.

Au marché, nous les choisirons de belle taille : un tubercule par personne devrait suffire. Mais les gourmands ?

Les choisir ainsi ambitieuses reste plus facile au vrac des étals parisiens qu’aux bacs des supermarchés nippons en filets ou sous plastique étirable.

Ces farcis se complèteront simplement d’un contrepoint de salade verte.

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Pommes de terre farcies à l’ autocuiseur.

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Il nous a fallu pour quatre convives, 30 minutes
 de préparation et 15 minutes de cuisson en autocuiseur (ou 55 minutes en cocotte - laquelle dépend aussi de la tenue en cuisson de la variété de tubercule choisie), et…

• 4 grosses pommes de terre

• 200 g de chair à saucisse,

• 1 oeuf
 (facultatif : ça rend la farce compacte. On peut lui préférer du pain dur trempé dans du lait…) ; en fait, nous avons choisi du râpé, un sachet de 70 grammes (rare au Japon donc cher pour un budget étudiant...)… 

• persil et ail haché,

• une noix de ma graisse de canard ou son équivalent en beurre ou huile…

• 1 demi-verre d’eau.

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Action !

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• Préparez les pommes de terre : épluchez-les, coupez une base légère en assise pour les stabiliser, puis le chapeau et creusez-les au centre avec une cuillère parisienne (voir l’image, manche blanc), à défaut une petite cuillère assez fine… 

• Préparez la farce : chair à saucisse, ail et persil, un œuf et/ou du pain trempée dans du lait, votre touche d’assaisonnement : n’hésitez pas à ajouter du rapé, votre cari, même du thym…

• Répartissez la farce dans les cavités des pommes de terre.

• Dans l’autocuiseur, faites chauffer le gras. Placez-y, côte à côte, les pommes de terre farcies, comblez les intervalles avec les billes et laissez rissoler un instant.

• Ajoutez un peu d’eau. Salez avec d’autant plus de modération que la farce comporte des éléments déjà salés, poivrez. Fermez, faites monter en pression l’autocuiseur sur feu vif.

• Dès que la soupape chuchote, réduisez le feu et laissez cuire 15 mn sur feu très doux. C’est là le plus délicat : il faut que ça cuise sans brûler !

• En fin de cuisson, retirez la pression puis le couvercle pour éventuellement laisser s’évaporer.

• Si vous craignez de ne pas maitriser ce genre de cuisson, contentez-vous de la banale cocotte, comme faisait Adèle, et adoptez sa cuisson plus longue mais facilement contrôlable.

• Servez chauds ces farcis, flanqués des billes de pommes de terre que vous avez ajoutées en cuisson.
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En fait, nous avons confectionné 8 farcis car je voulais montrer à Wakana-san qu’on pouvait changer le goût juste en agrémentant la farce d’un parfum différent : thym, cari, etc… On les aperçoit avant cuisson dans le logo : les quatre premières tapissées de notre farce classique (elles ont déjà un chapeau, arrimé d’un cure-dent) ; nous avons ajouté à la farce restante du ras-el-hanout pour quatre autres farcis (sans chapeau) dont vous admirez l’assiettée cuite ci-dessous.

Nous avons tout avalé avec enthousiasme. おいしい ! (oishii ! c’est bon !)

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En dessert, Sanaé-san m’avait demandé de lui montrer la confection d’une tarte aux pommes, si mystérieuse aux gourmands peu familiers du four et des pâtes à tarte. Nous l’avons faite ensemble. Tant pis : j’allais lui proposer du riz au lait, ce dessert de nos grands-mères, si facile à réussir avec le riz nippon. Donc…

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